Lire sa bible, la méditer : Nous offensons notre Père
Hier, j'ai commencé le challenge pour lire la Bible en un an.
J'ai commencé le challenge pour lire la Bible en un an. Et je me suis dit que la lire, c'est bien, mais essayer de la comprendre et d'avoir des petites réflexions dessus, c'est mieux. En gros, la méditer. Ça fait toute la différence. Qu’est ce que j’ai appris, comment ça s’applique à moi, que faire à partir d’aujourd’hui?
Et je me disais de ce fait que ce serait bien que sur le blog du site du podcast, je puisse écrire des titres par rapport aux réflexions. Ça pourrait être chouette. So here we are.
Contexte
J’'ai commencé par lire Esaïe. Donc des chapitres 1 à 5.
C'était bien. C'était plutôt lourd. Parce que t'a vraiment des scènes décrites avec beaucoup de détails; des phrases longues. C’est comme une contextualisation dece qui se passe déjà, avec une somme de malheurs accompagnée des descriptions de ce qui va arriver.
La présentation de ce que Israël a fait et de ce qui va alors arriver à Israël. Pour rappel, en gros, Israël, c'est le peuple choisi par Dieu mais qui s'éloigne constamment de Dieu et qui blesse ainsi Dieu, sciemment.
Dans le chapitre 5, Il y a un moment où on a un monsieur qui parle de ses vignes. Sauf que parrallèlement, c'est comme si Dieu parle à son peuple. Et Il est en mode, « mais qu'est-ce que je n'ai pas fait pour toi ? Et tu ne me donnes toujours pas de fruits. »
« J'ai tout fait pour toi. Je fais tout pour toi. Je fais tout pour que tu sois bien, pour que tu sois heureuse, pour que tu puisses t'épanouir. »
« Et tu me donnes quand même pas de fruits. »
« Je sais pas quoi faire que je n'ai pas déjà fait. »
Mon énième déclic
Textuellement, la ref dont je parle, c’est Esaie 5:1-7. Ça dit:
1 je vais chanter pour mon bien-aimé le chant de mon bien-aimé au sujet de sa vigne.
Mon bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile.
2 Il en remua le sol, il en ôta les pierres, il la planta de ceps exquis. Il bâtit une tour au milieu, et il y creusa aussi un pressoir. Il attendait qu'elle donnât des raisins, mais elle donna du verjus. -
3 "Et maintenant, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, jugez, je vous prie, entre moi et entre ma vigne!
4 Qu'y avait-il à faire de plus à ma vigne, que je n'aie pas fait pour elle? Pourquoi, ai-je attendu qu'elle donnât des raisins, et n'a-t-elle donné que du verjus?
5 "Et maintenant, je vous ferai connaître ce que je vais
faire à ma vigne j'arracherai sa haie, et elle sera broutée; j'abattrai sa clôture, et elle sera foulée aux pieds.
6 J'en ferai un désert ; et elle ne sera plus taillée, ni
cultivée; les ronces et les épines y croîtront, et je commanderai aux nuées de ne plus laisser tomber la pluie sur elle."
7 Car la vigne de Yahweh des armées, c'est la maison d'Israël, et les hommes de Juda sont le plant qu'il chérissait ; il en attendait la droiture, voici du sang versé; la justice, et voici le cri de détresse.
Version BCC 1923.
J’ai surligné le dernier verset parce que c’est lui qui met en lumière le “big deal” de cette histoire. Et c'est si réel. Le comportement d'Israël qui a été décris à ce moment-là, sans même pousser la réflexion, tu te rends compte que déjà les choses n'ont pas vraiment changé : nous sommes toujours la vigne de Yhwh mais nous ne rendons pas à Dieu l’amour qu’il nous donne. C’est juste offensant.
Ça blesse vraiment le Seigneur. Et donc, de ce fait, il veut y remédier, malgré le fait qu’on le blesse constamment.
Et on sait qu’Esaie, c’est quand même quelqu’un qui a eu une sorte de révélation sur Jesus, il a pratiquement vu l’emmanuel et je me dis que tout ça permet de mettre un contexte et des explications (toutes proportions gardées) sur la venue future de Jesus.
N’empêche, le fait est que nous blessons notre père, nous donnons de l’attention à ceux qui ne nous en donnent pas. Nous nous décarcassons pour des personnes qui ne seront pas présentes pour nous le jour du malheur. Et surtout, malgré la présence de toutes ces personnes que l’on fait passer avant Dieu, est ce que l’on se sent réellement aimé.e profondément pour ce que nous sommes et pas ce que nous faisons/avons à apporter? Hmmmm.
Le détour que l’on effectue pour ensuite se retrouver devant Dieu au jour de la détresse n’en vaut pas la peine.
Lorsque nous sommes disposés à nous donner à fond pour nous projets, relations, et autre : nous ne pouvons qu’être disposés à aimer Dieu et agir comme des personnes qui l’aiment de tout coeur.
Les malheurs et notre jeunesse
En fait le chapitre 5, c’est définitivement le chapitre pour lequel j'étais plus concentrée dans ma lecture. Donc, j'ai retenu plus de choses. Je l'avoue.
Ce qui est fou, c'est que dans le chapitre 5, à partir du verset 20 à 22, il est écrit :
20 Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal,
qui font des ténèbres la lumière et de la lumière les ténèbres,
qui font ce qui est doux amer, et ce qui est amer doux!
21 Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux, et
intelligents à leur propre sens!
22 Malheur à ceux qui sont des héros pour boire le vin, et
des vaillants pour mêler les liqueurs fortes!
>BCC 1923
Bon déjà, je ne vous apprend rien si je vous souligne le fait qu’il y a vraiment cette idée de malheur.
À ceux qui croient faire le bien, qui appellent le mal : “le bien”, et ce sciemment ou pas.
Malheur à ces personnes qui pensent tout savoir. Et en fait, qui ne savent rien.
Malheur aux personnes qui sont les champions pour s'enivrer. Et des génies pour mélanger les liqueurs fortes. Sous-entendu, d’ailleurs, à mes yeux, entraîner les autres dans leurs péchés en tant que quasi-symbole de tentation.
Et j'étais là… Je me disais comme premier point que je reconnaissais la jeunesse que je côtoie dans ces mots.
Et puis finalement, comme second point, les questions +/- fondamentales de “qu'est-ce que le bien ?”, “Qu'est-ce que le mal en fait ?”, “Sur quoi on base nos principes, au final?”
Pour commencer, ça me faisait penser à la jeunesse que je côtoie ( et dont je fais partie) à travers le fait qu'il y a des actions qui sont banalisées. C'est-à-dire qu'il y a des trucs pour lesquels, finalement, l’on est tellement habitué qu’on n'y réagit plus. Personnellement, je sais qu'aujourd'hui, si je vais dans une soirée et que je vois (même si je ne bois pas), une personne en train de préparer l'alcool de ladite fête et qui veut en proposer aux gens, même si je la vois en train de faire des cocktails de fous malades, quelque soit son niveau d'implication, même si je comprend pertinemment que l’objectif est un peu de se saouler complètement ou du moins d’être avancé pour « mieux kiffer », ça ne va rien me dire.
En vérité, à aucun moment, je vais être là et je lui dire : « oui, ce que tu fais, ce n'est pas bien » .
Non, je ne vais absolument rien faire, parce que je vais déjà me dire que, de toute façon, il y a quelqu'un dans la soirée qui devait tenir ce rôle, c'est tombé sur lui ou elle, et puis voilà. Mais, je vais aucunement le prendre comme un drame parce que cette lecture m’a fait réaliser qu’en fait je suis ok avec. Ce qui me rend collaborative de la situation. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire.
Alors, que la Bible nous dit clairement : malheur à ce type de personnes. D’autant plus qu’avec Éphésiens 5:17-21, l’on sait qu’être déraisonnables, s’enivrer de vin, être dans la débauche ce n’est pas ce que Dieu veut pour nous et ce n’est pas non plus ce qui nous rapproche de lui.
Et pour ce “type” de personnes, il faut savoir que elles sont encouragées par le fait qu'elles peuvent tout compte fait se dire : “si je fais quelque chose, et puis tout le monde est collaboratif, pourquoi arrêter?”
II y a des personnes qui vont certes, oui, arrêter d'elles-mêmes.
Mais parfois, il faut aider les gens, et si tu es une personne pour aider les gens à se saouler, sachant au passage que les gens eux-mêmes sont prêts à se saouler (parce que le truc est à double tranchant) , et que chaque fois, bah, il n'y a rien qui se passe, comment empêcher le malheur de s’abattre sur cette personne qui est ton prochain et que tu dois de fait aider.
Tu as tout le monde qui est bien content de dire que ouais, telle personne, franchement, elle gère au niveau mélange et j’en passe.
Et alors, comment est-ce que que il ou elle pourrait arrêter ? Peut etre meme que c’est sa façon d’obtenir une attention non obtenue d’ordinaire.
Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ou si j’arrive à bien m’expliquer. En tant que chrétiens, je penses que le fait d’aimer son prochain comme soit même doit être visible au travers de petites actions comme celles-ci.
Au moins, il faut essayer de faire quelque chose pour changer la situation et si rien n’a changé, au moins, on aura essayé :) Et ça, ça compte.
Quoiqu’il en soit, ces versets d’Esaie m'ont vraiment fait penser à tout ça.
Ça m'a aussi fait penser au fait que, dans la même idée, souvent, on se complait soi-même dans les choses qu'on fait, même si on n'est pas convaincu qu'elles soient bien.
Advient alors la question du bien et du mal.
Je trouvais que ce texte d’Esaïe remettait un peu la lumière sur la question plus ou moins fondamentale qui est finalement qu'est-ce que bien et qu'est-ce que mal?
Ok on est se complait dans des choses qu'on fait.
De fait, on n’est pas sûr que ces choses là soient bien mais “en soit est-ce que c'est si si mal que ça?”, “est-ce que ca nous détruit « réellement » ?”, “et puis c'est mal pour qui au final? peut-être que c'est mal pour toi mais en fait c'est pas mal pour moi et puis de toute façon euh je fais ça aujourd'hui mais ça veut pas forcément dire que je serais une mauvaise personne demain, n’est ce pas?”
Tu vois cette tendance à vouloir tout relativiser. La voila un peu. Et on pose nos réflexions comme ça, parfois même sans s’en rendre compte.
Au final, pour nous les croyants (religions monothéistes chrétiennes/juives/mulsumanes), ce qui est bien, ce qui est juste, c'est de faire la volonté de Dieu.
C'est respecter sa parole, et ce dans tout son ensemble, sans faire des exceptions en fonction de nos humeurs. Respecter sa parole et avancer avec, essayer de s'y conformer au maximum. Tout faire pour.
Conclusion
Quand Isaïe fait sa liste des personnes à qui les malheurs sont adressés, on peut s'y retrouver.
Et c'est toujours intéressant de lire la Bible et de voir que la Bible, c'est pas le livre le plus lu du monde sans raison. C'est pas le livre le plus traduit non plus sans raison. La Bible c'est un livre qui s'adresse à chacun d'entre nous et qui est toujours actuel, parce que la parole qu’elle contient est vivante.
Et c'est quand je lis des petits trucs comme ça que je me rends compte que je vous ai parlé genre d’ Isaïe chapitre 5, et il y avait tant de choses à dire! Incroyable.
Bref, j’arrive au terme de mes propos. Cessons de blesser le Seigneur et de banaliser des choses qui ne devraient pas être. Dieu est le seul qui sera toujours prêt à vous attendre, quelque soit ce que vous avez fait. Il souhaite juste que vous lui ouvrez votre coeur, est c’est totalement dans vos cordes.
J’espère que cette lecture a pu t’aider, et qu’elle a suscité pour toi des reflexions multiples :)